Pourquoi recruter un Chief Happiness Officer dans votre entreprise ?

Mise en ligne le jeudi 10, novembre 2022

Mise à jour le jeudi 02 novembre 2023

Camille Bataille, Content manager chez Beetween

By Camille Bataille, Content Manager

Recruter un Chief Happiness Officer : focus sur un métier mal ou méconnu

Aujourd’hui le salaire n’est plus le seul critère de décision pour les candidats qui postulent à une offre. La qualité de vie et le bien-être au travail sont deux facteurs déterminants. Dans un contexte où l’on entend de plus en plus parler d’expérience collaborateur, les entreprises cherchent à replacer l’humain au cœur de leurs préoccupations pour attirer et fidéliser des talents. Et force est de constater qu’un salarié heureux est plus motivé, et donc plus efficace ! C’est donc autour de cette problématique que s’articule le métier de Chief Happiness Officer. Un concept qui fait parfois sourire, qui n’est pas toujours utilisé à bon escient, et dont l’intérêt est souvent mal perçu. Alors pourquoi recruter un Chief Happiness Officer ?

Qu’est-ce qu’un Chief Happiness Officer ?

Le Chief Happiness Officer, également appelé Happiness Officer ou Happiness Manager, a fait son apparition au sein de Google dans les années 2000. C’est à cette époque que les acteurs de la Silicon Valley ont fait le lien entre qualité de vie au travail et efficacité. En effet, plusieurs études tendent à démontrer qu’un cadre de travail accueillant joue sur la productivité, tant individuelle que collective.

Un salarié heureux est 37% plus productif qu’un autre.

Etude Happiness and Productivity réalisée par l’Université de Warwick

Mais à quoi peut bien servir le Chief Happiness Officer ?

Améliorer le bien-être en entreprise avec un Chief Happiness Officer

Le CHO est en quelque sorte le responsable du bonheur. Chargé d’améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs au sein d’une entreprise, il occupe un poste à part entière. A l’écoute des salariés, il est chargé de les représenter auprès de la direction et de mettre en place des actions pour améliorer les conditions de travail et la cohésion d’équipe. L’application d’une politique QVT (Qualité de Vie au Travail) et l’implication dans des actions qui véhiculent la culture d’entreprise ont un impact positif réel sur le taux d’absentéisme et sur la productivité des salariés. D’après le Baromètre de l’Absentéisme et de l’Engagement Ayming 2020, 42 % des absences sont dues à une mauvaise qualité de vie au travail et 31% des arrêts maladie ont pour cause les maladies professionnelles

Attirer et fidéliser les talents avec le Happiness Management

Le concept des Chief Happiness Officers ne se résume pas uniquement à une histoire de performances. Une entreprise qui met en valeur le bien-être de ses employés contribue en toute logique à l’amélioration de sa marque employeur et investit à plus long terme sur la fidélité de ses collaborateurs.

En effet, les candidats sont de plus en plus à la recherche d’un cadre de travail privilégié. Investir dans la qualité de vie au travail et recruter un Chief Happiness Officer représente donc un message fort pour vos employés et futurs talents. Celui d’une entreprise où l’on se sent bien ! A contrario, une perception négative de l’entreprise par les collaborateurs peut dissuader les candidats et impacter vos futurs recrutements. Le rôle du Chief Happiness Officer consiste donc à encourager les initiatives des employés mais aussi à recruter intelligemment en accord avec cette stratégie.
La façon dont les équipes atteignent leurs objectifs est un bon indicateur de la réussite de l’entreprise en général. Même si une entreprise a recruté les meilleures individualités, elle n’est pas garantie d’avoir les résultats attendus lorsque, ceux-ci, travaillent en équipe. Pour entretenir une bonne atmosphère au travail, le bien-être est donc essentiel. Il ne s’agit pas de « fun » avec des pauses café interminables ou des parties de ping-pong. Il s’agit plutôt de la satisfaction d’avoir une conversation de qualité avec un collègue ou sa hiérarchie, ou tout simplement d’apprendre de nouvelles choses.

Par ailleurs, être force de proposition et être écouté font partie des moteurs les plus importants de l’épanouissement en entreprise. Donner la possibilité à ses salariés d’évoluer permet également à l’entreprise de maintenir son niveau de compétence et de rester à la pointe de la technologie.

Le CHO permet donc, par toutes ses actions, d’augmenter la motivation et l’attachement des employés à l’entreprise et par conséquent de réduire l’absentéisme et le turn over. Par la suite, le recrutement pourra également être facilité grâce à des collaborateurs qui seront fiers de partager les valeurs de leur entreprise.

Recruter un Chief Happiness Officer, oui ! Mais pour faire quoi ?

Lorsqu’il est question du métier de Chief Happiness Officer, on rencontre une incompréhension généralisée. Pour beaucoup, le rôle d’un CHO se résume à celui d’un animateur de bureau qui fait installer un babyfoot et une piscine à boules pour surfer sur la tendance “good vibes” inspirée par Google. Pourtant, sa réelle mission va bien au-delà. Plus le degré de responsabilité est élevé, plus le CHO peut agir sur la qualité de vie au travail dans sa globalité. En revanche, si le CHO se contente de travailler en surface, sur l’aspect ludique du lieu de travail par exemple, son impact sera beaucoup plus restreint.

Le profil idéal du Happiness Manager

En tant que garant de la qualité de vie au travail des salariés, le Happiness manager doit être un excellent communiquant et bien connaître l’entreprise et ses employés. Pour autant, il est difficile d’établir un portrait-type du Chief Happiness Officer et de ses missions. Chaque entreprise étant unique, le CHO devra s’adapter aux différents besoins des équipes. Par ailleurs, il n’existe pas de cursus de formation spécifique pour les CHO. On retrouve aussi bien des DRH que des anciens directeurs juridiques, managers en marketing, ou responsables en communication interne. On peut toutefois identifier des missions récurrentes :

  • Créer un environnement et une culture du travail positifs : veiller au bien-être des salariés, créer du lien entre les différentes entités, favoriser la cohésion et dynamiser l’ambiance de travail ;
  • Mettre en place des pratiques managériales positives : améliorer les méthodes de travail, fédérer les employés et leur hiérarchie, intervenir en tant que médiateur dans les conflits et réguler les surcharges de travail ;
  • Engager les collaborateurs dans l’entreprise : entretenir la motivation des employés, les impliquer dans leurs missions ;
  • Assurer une communication transparente et à double sens : permettre aux salariés de s’exprimer librement, encourager les échanges formels/informels, mettre en place des canaux de communication interne tels que Slack ;
  • Accompagner les changements : notamment technologiques et structurels ;
  • Prévenir les risques sociaux-professionnels ;
  • Mettre en place des services visant à faciliter la vie des salariés : activités, sport, conciergerie, garde d’enfants ou crèche d’entreprise, navettes, laverie etc.

Par ailleurs, il existe un Club des Chief Happiness OfficersHO qui propose à ces acteurs du bonheur, une plateforme d’échanges et de veille. Une centaine de sociétés, toutes tailles et secteurs confondus, peuvent ainsi échanger sur les bonnes pratiques du Happy management, et partager des outils mais aussi leurs idées.

Missions du Happiness Officer : les actions concrètes

Le CHO doit offrir un support constant aux employés de l’entreprise. L’efficacité et la réussite des projets collectifs dépendent en partie de lui. Pour ce faire, il organise un certain nombre d’initiatives telles que :

  • Proposer une permanence d’écoute au sein de l’entreprise ;
  • Mettre en place une charte des bonnes pratiques en entreprise (objectifs communs, respect des collaborateurs, esprit d’équipe etc.)
  • Garantir et encadrer la bonne intégration des nouveaux collaborateurs (checklist d’onboarding, livret d’accueil, rapport d’étonnement etc.)
  • Organiser des brainstormings réguliers pour améliorer la culture d’entreprise ;
  • Organiser des entretiens individuels et collectifs ;
  • Mettre en place une boîte à idées pour récolter les feedbacks des employés (remarques, améliorations etc.) ;
  • Améliorer l’environnement de travail (accessibilité, confort, matériel etc.) ;
  • Proposer des ateliers de formations ;
  • Organiser des événements de team-building (événements d’entreprises, week-end d’intégration, soirées annuelles, activités sportives etc.) ;
  • Faire de la prévention sur la santé et risques socio-professionnels pour s’assurer que les employés se sentent bien sur leur lieu de travail (charge de travail, pression psychologique, harcèlement) ;
  • etc.

Dans le contexte actuel, le Chief Happiness Officer est également chargé d’accompagner les pratiques de télétravail de ses collaborateurs afin de s’assurer que chacun puisse travailler sereinement.

Dans quel service recruter un Chief Happiness Officer ?

Le Chief Happiness Manager occupe souvent d’autres responsabilités au sein de l’entreprise. Il peut se conjuguer avec la fonction de DRH, chargé de communication et marketing, chargé d’événements ou encore chargé de gestion administrative etc.

Néanmoins, le CHO ne peut travailler seul. Puisque le bien-être au travail va de pair avec productivité, le Chief Happiness Manager doit travailler en étroite collaboration avec le manager. C’est ce dernier qui, par son rôle d’administrateur des tâches, donne le ton à cette stratégie du bonheur. Il ne peut y avoir de stratégie sans la contribution du manager qui connaît ses équipes mieux que personne puisqu’il s’occupe de leur suivi au quotidien.

Le CHO et le manager forment donc une team qui va devoir raisonner ensemble pour définir les leviers de performance de chacun et concilier bonheur au travail et efficacité.

Camille Bataille, Content manager chez Beetween

By Camille Bataille, Content Manager

Véritable food trotteuse et grande amoureuse des livres, quand je n'écris pas sur l'univers RH, je partage mon temps entre le marque-page et la fourchette !🍴